Trop souvent le message de la Représentation du Personnel est banalisé, voire rétrogradé par l’Administration qui prétend être à la pointe de la modernité et accuse les syndicats de ne pas être capables de moderniser leurs analyses.

Or, le fait est que très souvent c’est bien l’institution qui agit comme étant un dinosaure et qui a un train, voire un TGV de retard sur la réalité, sur les résultats des études scientifiques, sur les meilleures pratiques….

R&D qui reste fidèle à son engagement de tout mettre en œuvre pour que les droits et les attentes du personnel soient pleinement respectés ne se décourage pas pour autant et ne s’offusque pas de ces attitudes méprisantes.

De plus, R&D ne se limite jamais à dénoncer les dysfonctionnements constatés et encadre systématiquement ses analyses et prises de positions dans un contexte plus ample prenant également en compte les meilleurs pratiques tant des autres institutions que du monde extérieur ainsi que les résultats des analyses scientifiques plus récentes.

La saga des « Open space » est un exemple frappant de ce décalage entre les orientations de notre institution et la réalité.

Par notre tract du 21 janvier pour l’énième fois nous avions dénoncé l’énième dérapage à savoir la volonté d’une mise en place généralisée des bureaux paysagers à la DG TAXUD qui serait prônée par le nouveau Directeur général de cette DG en collaboration avec l’OIB que R&D propose de renommer « OIBP » à savoir « Office Initiateur Bureaux Paysagers ! »

Aujourd’hui, le journal « The Economist » et non pas « un poussiéreux tract syndical », illustre les résultats des études universitaires qui donnent raison aux positions de R&D sur les conséquences néfastes des « Open space » sur la qualité de travail, la collaboration entre collègues ainsi que la santé du Personnel. De ce fait, la Commission se retrouve à nouveau en dernière file accusant un retard substantiel.

En particulier, The Economist et les études scientifiques qui sont reprises dans l’article ( Collaborative Overload Harvard Business Review,
Deep Work: Rules for Focus, American Psychological Association) confirment que les Bureaux Paysages loin de constituer une modernisa­tion de l’organisation du travail, nuisent grandement à la capacité de réflexion des employés, à leur efficacité et par ce biais à celle de l’or­ganisation.

L’extrait suivant donne le ton de l’article tout entier. Nous aurions pu vous en citer d’autres, mais nous vous laissons le loisir de les découvrir par vous-mêmes :

« Talking to your colleagues can spark valuable insights. Mixing with people from different departments can be useful.

But this hardly justifies forcing people to share large noisy spaces or bombarding them with electronic messages…

Helping people to collaborate is a wonderful thing. Giving them the time to think is even better. »

The Economist

Ces analyses sont parfaitement confirmées par les résultats de l’enquête lancée par l’OIB auprès du personnel qui « profite » des bureaux paysagers dans le bâtiment Philippe Le Bon confirmant notamment qu’une écrasante majorité des collègues (75%) a dénoncé qu’après la mise en place des open space il est devenu impossible de travailler sans être interrompus et dérangés par le bruit et que cela nuit grande­ment à leur capacité de concentration. Ces résultats sont d’autant plus importants compte tenu du climat très lourd qui s’est installé au sein de ces services où des responsables plein de zèle semblent avoir fait de la mise en place des open space presque une croisade idéolo­gique.

Qui est donc le nostalgique et le dinosaure ?

R&D qui base ses analyses sur des données incontestables et qui prend en compte les résultats des enquêtes externes et celles organi­sées par l’institution -également celles basées sur des questions quelque peu orientées- ou l’OIBP et les responsables des services tom­bés amoureux des bureaux paysagers inconditionnellement… ?

C’est pourquoi, R&D invite le DG de la DG TAXUD et les responsables de l’OIB(P) à découvrir enfin un minimum les méfaits des « Open Space » en lisant pour le moins « The Economist » qui doit sans doute faire partie de leurs lectures matinales et ainsi, se projeter vers l’Avenir… pour s’aligner enfin aux méthodes de travail de notre temps… le 21ème siècle…

De même, la question de la bonne utilisation des ressources budgétaires de plus en plus réduites se pose car ces ex­cès de zèle purement idéologiques en faveur des open space ainsi que la multiplication croissante de dizaines de mil­liers de déménagements pas an suscitent des interrogations aussi du monde extérieur.

En étant toujours en retard sur son temps et complètement coupée des évolutions externes, il est urgent que la Com­mission reprenne la tête de file et se comporte comme un employeur exemplaire et que le Bien-être du personnel et la prise en compte des opinions exprimées par le personnel dans les différentes enquêtes dépasse le stade de simple slogan pour devenir dans les faits le premier paramètre à respecter dans la prise de décision!